Hiver 2023/2024
Durant cet hiver qui fut particulièrement pluvieux, des ruisseaux éphémères coulaient dans les chemins ruraux et allées forestières, les travaux d’extérieur ne pouvait être à l’ordre du jour, par ailleurs, quelques ennuis de santé me demandaient de tempérer mes efforts physiques, dans ce contexte, j’accordais beaucoup de mon temps à la rédaction d’un livre sur le monothéisme, physiquement, je me suis exclusivement attaché à honorer mon contrat de bûcheronnage pour nettoyer le bois mort, ou bien brisé par les vents violents, d’une parcelle de bois qui fut jadis une terre de labours de la Grande Borne, du temps de la ferme de ce nom qui fut démolie pour faire le complexe de l’asile, c’est ainsi, lors des jours non venteux, non pluvieux, une trentaine de stères furent débardés, toutefois, la tâche n’est pas terminée et le printemps devra libérer quelques jour pour cela.
Coté animaux, la période fut délicate également, une invasion de rats nous causa trois pannes de véhicules, à chaque fois, le câblage électrique était coupé, l’isolant qui contient maintenant de l’amidon était au menu de ces muridés, j’ai dû faire exception à mon principe de ne pas mettre de poison pour une destruction plus sélective, un mois plus tard et un kilo de poison nécessaire, le problème était temporairement résolu, mais les rats ne furent pas les seuls nuisibles pour mes volailles, un couple de renards trouva fort appréciable le garde-manger de la Grande Borne, ainsi trois oies et deux poules, qui couvaient, furent emportées durant la nuit, il fallu m’astreindre à enfermer toutes les volailles chaque nuit, mais de leur côté, les renard n’ont pas dit leur dernier mot, pour les ânesses, le maréchal ferrant habituel s’est littéralement évaporé, plus aucune possibilité de le contacter, celui qui m’avait vendu les ânesses s’est employé à une surdité de plus en plus prononcée, heureusement, un secours charitable m’indiqua celui qui me viendrait en aide, ce qui fut fait, il était temps, Vanille ayant les sabots complètement minés par des bactéries, la taille puis le traitement indiqué semble favoriser le retour à la normalité, seuls les moutons apportèrent leur lot de satisfaction en agnelant des petites peluches.
29 mars 2024
Pour éviter que les moutons aillent dans le champs des ânesses lorsqu’ils sont lâchés pour tondre les pelouses, et priver Vanille et Caline des herbes tendres, je me suis attaché à ajouter des filets tout autour de la clôture électrique, il me fallu m’y reprendre à plusieurs fois pour trouver une solutions aux failles que les moutons découvraient, c’est désormais chose faite, les moutons ne pourront nettoyer ce champ que s’il y sont invités.
31 mars 2024
Futuna, la chèvre naine, a pris la fâcheuse habitude de monter dans le râtelier des moutons pour y manger le foin, perturbant ainsi le bon nourrissage des ovins, de plus, au printemps, seule Futuna à besoin de foin, n’étant pas très herbe fraiche, alors, sur sa plateforme, j’ai confectionné un petit râtelier à son usage unique.
Du 31 mars au 6 avril 2024
Sur l’expérience de l’année dernière, des besoins de séparer en deux le champ des moutons se sont imposés, en effet, le long du verger, les moutons mangeaient trop de fruits quand ils tombaient et avait tendance à abîmer les écorces des troncs au printemps, de plus, j’avais également réalisé un potager sur cette parcelle, il faut donc également qu’il soit protégé sur les périodes fatidiques, enfin, en laissant tout le champ à disposition, l’herbe n’a pas le temps de pousser car les voraces en mange plus que nécessaire, jamais rassasiés, c’est ainsi qu’une clôture classique, grillage poteaux et fil de fer, a été posée par mes soins.
7 avril 2024
Le printemps effectif est vraiment là, ce matin, mes premières hirondelles sont arrivées, la veille, c’était la première couleuvre qui serpentait dans les fossés, deux jours plus tôt, c’était le coucou qui nous saluait, sans compter les arbres fruitiers en fleur et les charmes qui sortent leurs feuilles.
Les renards doivent avoir des renardeaux car il y a de la prédation dans la basse-cour, après trois oies il y a quelques semaines, c’est deux poules qui couvaient qui se sont faites déplumer et emporter, pour en diminuer le risque, chaque soir, je ferme la trappe du poulailler, de plus, j’ai renforcé le bas du grillage par un petit grillage qui obstrue toutes les possibilités de forcer un passage entre le bas de grillage et les plaques de ciment.
8 avril 2024
Mise à jour du poster de l’histoire de la Gaudinière et de la Grande Borne, impression et collage des feuilles A4 pour un poster de 60cm x 87 cm.
En résumé :
9 avril 2024 (3 jours)
Les opérations de bûcheronnage redémarrent dans les bois des Diorières qui ont brûlé lors de l’incendie du champ d’orge, le débardage des grumes, sur la zone qui jouxte notre propriété, est relativement pénible, un engin forestier surpuissant qui, dès huit heures du matin jusqu’au soir, traine des grumes pour les aligner est très bruyant et générateur de vibrations, mais il nous faut prendre notre mal en patience…
11 avril 2024 L’herbe a bien poussé sur les pelouses, pour rester écologique, j’installe un parc provisoire afin que les tondeuses sur pattes, les moutons, puissent faire de ces herbes folles une moquette bien verte, par ailleurs, de l’engrais naturel est répandu…
12 avril 2024
Toujours dans le domaine écologique, j’ai commencé une étude pour l’installation de panneaux solaires, conscient que cela va nuire à l’esthétique des bâtiments, il me faut trouver une solution qui soit viable pour une production d’électricité suffisante sans dénaturer le site de la Grande Borne, sollicité sur le Net pour avoir les informations commerciales et techniques…
13 avril 2024
Comme il fait beau et que cela devrait se maintenir au moins trois jours, je traite les buis qui sont attaqués par la Pyrale, il aurait fallu le faire plus tôt, mais la pluie ne le permettait pas, je ne suis pas certain que tous les buis pourront repartir, au fil des années, les attaques arrivent de plus en plus tôt.
Les bas-côtés du chemin rural sont de plus envahis par l’herbe, je me décide donc de passer la tondeuse, de plus, ayant été avisé d’un relevage de compteur d’eau, il faut les dégager et les mettre en visibilité, la dernière fois, l’agent devant assurer cette fonction était complètement perdu…
14 avril 2024
Futuna, la chèvre naine, adore manger les hortensias, ceux-ci commençant à pousser, elle s’évertue à vouloir passer la petite clôture qui les protège, comme l’année dernière elle était arrivé à ses fins, je décide donc de refaire une protection plus efficace afin de résoudre définitivement ce problème, ce qui fut fait dans la journée…
Redémarrage des travaux dans le patio, les margelles n’ayant pu être scellées avant l’hiver, je les ai donc retiré pour que le haut du muret sèche bien, j’en ai également profité pour balayer le fond du bassin qui avait recueilli tout ce que le vent voulait bien charrier…
Du 15 au 19 avril 2024
Afin de faire entrer la Grande Borne dans la modernité et de participer à une démarche écologique, nous envisageons une production électrique solaire, pour cela, nous prenons rendez-vous avec des conseillers en la matière, le premier, qui nous explique les grandes lignes de la démarche, s’avère être un escroc ou un incompétent, nous faisons donc appel directement avec un conseiller EDF, entreprise seule habilité à racheter la surproduction, après une présentation complète, il nous fait une proposition d’installation qui a l’air sérieuse, fidèle à ma façon de fonctionner, je ne prends pas la proposition pour argent comptant et me lance dans des analyses de vérification, je recalcule la puissance solaire maxi reçue à notre latitude, soit quand le soleil est au zénith, puis je recalcule la variation journalière et la variation mensuelle, ces études sont fastidieuses mais nécessaires, elles me permettent de constater que les propositions qui sont faites par les fournisseurs de panneaux solaires ne sont pas exactes, elles ne prennent en considération que la consommation moyenne et une production moyenne, cela conduit à un résultat qui peut sembler convenable, mais totalement faux, en effet, la consommation est maximum en hiver alors que la production est à son minimum, l’été c’est l’exact inverse, conduisant à revendre la surproduction à un prix très inférieur à l’électricité acheté l’hiver, ce qui fait que la rentabilité de l’installation est médiocre, elle est si peu que l’amortissement de l’achat est au-delà de la garantie, voire la durée de vie des panneaux, soit 25 ans, avec ce constat, le projet est abandonné, la production solaire par le particulier n’est pas à son avantage, elle est ventée pour que la France atteigne ses engagements de 30% lors de la COP21 mais sans y mettre le financement national.
20 avril 2024
Etant informé que la randonnée de Chauvigny passera autour de chez nous, je passe la tondeuse sur les chemins ruraux, j’en profite pour faire la maintenance du panneau qui fait de la publicité pour l’Amicale de la Grande Borne, le lendemain, une trentaine de personnes passeront devant…
